CHAPITRE A – LES DONNÉES NATURELLES.
Un « V» très ouvert, sous "couverture"
nuageuse.
Les
données naturelles sont présentées sommairement ici, sous trois
aspects : le relief, l'altitude et le climat, ces supports de la vie en
Haute-Tarentaise.
Les
géologues et les géographes
fournissent une histoire de la montagne. Après le surgissement de
la chaîne alpine, les premiers donnent la connaissance de la nature et de
l'age de ses roches dans un age exprimé en millions d'années, les
seconds décrivent les variations climatiques dans l'age historique
couvrant des milliers d'années. (1)
Pour
notre période étudiée, aucun phénomène de grande ampleur régionale n'a
atteint les Alpes du Nord, dans le territoire de la commune avancheraine.
A.1. LE RELIEF.
Sur
les parties basses de la vallée, orientée SE/NO, coule le Morel.
Au sud, au pied de Roche-Blanche, une vaste conque forme un bassin de
réception où se réunissent les eaux de ses ruisseaux
affluents. En suite, cette eau s'écoule dans un chenal qu'elle a
creusé entre le flan avancherain et en face, le flan doucerain, jusqu'au
goulet percé, au début du siècle dernier, par un tunnel.
Elle rejoint en aval l'Isère. (1)
Entre
le bassin de réception et le tunnel, la pente est en moyenne de dix pour
cent.(3)
Les
deux versants de cette partie de vallée inscrivent un « V »
très ouvert. Les sommets servent de frontière au territoire de la
commune avec le côté regardant le soleil levant, à
Sur
l'ensemble de ces versants, du fond de la vallée au sommets, les pentes
sont généralement fortes ce qui explique les exceptions, portant
le toponyme « Plan » où il s'agit de zones moins pentues :
Plan le Vieux à
A.2.LES ALTITUDES.
A
la série d'altitudes ci-dessus, il faut en ajouter quelques autres, pour
essayer de décrire le bassin. Son point bas, situé à la
limite de Bellecombe est à
A.3.LE CLIMAT.
Nous
ne disposons pas, présentement, de connaissances statistiques pour
exprimer valablement, le climat de notre vallée, c'est à dire des
valeurs pour cerner les températures, les durées
d'ensoleillement, les tranches de pluie et leurs interactions, durant notre
période d'étude. On peut seulement avancer l'hypothèse
que, par rapport à la période contemporaine, le climat
était le même.
On
peut dire, sans chiffrages et de façon banale, que la période de
début juin à début septembre est la "meilleure".
Les travaux agricoles sont à ce moment intenses et l'on profite du fait
que, durant cent jours environ, les troupeaux vivent en alpage. Ces beaux jours
n'excluent nullement de gros orages et, certaines années, le retour de
la neige sur les hauteurs. Ces orages s'accompagnent de pluies puissantes qui
alimentent tous le réseau des ruisseaux transformés en torrents,
avec les reliefs envahis par des nuages et des brumes vagabondes.
Aux
températures basses, l'eau devenue neige, s'accumule au sol et
représente des hauteurs exprimées en mètres, en fonction
de l'altitude. Elle s'installe durablement à partir de novembre-
décembre puis fond en avril- mai.
De
ce long enneigement s'en suit une faible durée de vie
végétale. Toutefois cet inconvénient est en partie
compensé par le fait que la couche de neige protège les plantes
du gel et du vent, en sorte que la végétation reprend des avant
la fonte.
Dans
certaines conditions apportées par l'atmosphère et la pente, la
neige, soit poudreuse soit compacte
et humide, se détache et dévale la montagne. Il est bon de
connaître les couloirs qu'elle suit.
Sous le Fey, le Morel en
basses eaux, au mois d'août, un jour sans orage.
A.4. L' ÉTAGEMENT de
En
fonction de l'altitude et des conditions climatiques, les
végétations s'étagent de bas en haut sur les versants de
la vallée. On rencontre successivement la zone des cultures et des
prés de fauche, la forêt des feuillus, la forêt des
résineux puis la pelouse alpine qui s'éteint sur les hautes
altitudes après avoir colonisé, par endroit, le minéral.
Sur
cette pelouse, « la plante
obligée de s'adapter en résistant au climat d'altitude, prend des
caractères spécifiques. Le gel l'empêche de croître
pendant la nuit et l'ardeur du soleil la combat le jour. La plante est
condamnée au nanisme » (5).
L'illustration ci-dessous en
donne un exemple.
Sur un rocher, dans le
secteur de Pierrafort à
(1)CHAVOUTIER
( L.), 1991, p. 47, 48.
(2)ASPORD
(R. ), 2003, p.38, 39.
(3)CHABERT
( L.) et CHAVOUTIER ( L ), 1979 , p.36.
(4)ASPORD
( R.), 2003, p. 47.
(5)HUDRY ( M.), 1991, p. 43, 44.
(6)Au centre, en haut, des fougères ( genre Asplenium), en bas de la joubarbe ( genre Sempervivum ) et à droite du lichen.
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