B.3. NOS  ANCÊTRES  MONTAGNARDS  AUX  PRISES  AVEC  L'ÉTAGEMENT

        DE  LA  VÉGÉTATION.

 


Pour reconnaître l'étagement de la végétation, nous allons nous fixer sur des illustrations du "Vallon des Avanchers"(11).

La carte ci-contre, depuis les confins du Fey  jusqu'a Cornet, montre l'étage de cultures avec des champs de céréales- seigle ou orge- en taches claires, rectangulaires, au milieu de prés de fauche et de pâtures. On voit des arbres fruitiers à proximité du village de Cornet. Les feuillus et épicéas ressortent en sombre. Ils sont installés en bordure de cultures et sur les zones de plus grande pente.

Nous examinons ensuite, les deux illustrations du haut des pages 10 et 11 ;  de ce fait, nous avons  progressé en altitude. L'étage de cultures fait suite au précédent sur le versant au soleil couchant. A l'opposé, au levant, il monte bien plus haut et entoure, par exemple, le village de Quarante Planes à 1280 mètres. Les feuillus figurent sur les deux photos. Ils serpentent dans les creux à gauche et constituent, à l'arrière du Chef-lieu, une masse sombre, là encore. Sur le côté au soleil levant, moins haut mais mieux exposé, la forêt de conifères n'apparaît pas, alors qu'en face, elle décrit un tracé presque horizontal avant la zone buissonnante. Pour rencontrer l'étage de l'alpage il faut se porter sur la deuxième illustration, page 11, (...Gollet ...Niélard..) et y déceler la frange intermédiaire entre les conifères et les buissons et arbustes.

Dans leur terroir, nos ancêtres vivent directement et indirectement dans et par un monde végétal décrit sommairement ici. Leur activité rurale habituelle leur impose des déplacements à pieds sur des pentes plus ou moins raides. La marche est inscrite dans leur corps. Pour monter ou descendre, pas question d'aborder le relief par le chemin de plus grande pente mais en suivant des lacets en montant, leurs raccourcis en descendant et peut être des raccourcis de raccourcis. L'allure, le balancement des bras, la longueur de l'enjambée donnent au marcheur son efficacité.

En se déplaçant, notre marcheur peut laisser son esprit vagabonder ; certains seront peut être rappelés à leur appartenance chrétienne, par des croix dressées à certains endroits et ceci jusque dans les alpages, comme ci-contre.

 

Le Fey et Cornet
  du  Fey  (12) jusqu'à  Cornet  :  les  villages « du bas ».

 

Croix dans les alpages - Les Avanchers
   ...jusque  dans  les  alpages..

 

 

(11) Le site, est ainsi dénommé, sur la carte de l'État-Major sarde, éditée de 1854 à 1870 [ Cf. ASPORD ( R.), 2003, page 8 ].

Nous ne le quitterons pas, ici , pour descendre vers l'Isère et y rencontrer à Le Bois et à Aigueblanche, des vignes appartenant à des Avancherains. Ceci est l'objet d'un souvenir de jeunesse.

( Cf. infra annexe 5, page 52.)

(12) Le nom usuel, « fayard », est à l'origine du toponyme « Le FAY», porté sur l'entête de cette carte postale. La variante actuelle,

 « FEY» identifie les deux villages, « Le Fey-dessus » et « Le Fey-dessous».    

 

 

 

 

 

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