B.3. NOS ANCÊTRES MONTAGNARDS AUX
PRISES AVEC L'ÉTAGEMENT
DE
Pour
reconnaître l'étagement de la végétation, nous
allons nous fixer sur des illustrations du "Vallon des
Avanchers"(11).
La
carte ci-contre, depuis les confins du Fey
jusqu'a Cornet, montre l'étage de cultures avec des champs de
céréales- seigle ou orge- en taches claires, rectangulaires, au
milieu de prés de fauche et de pâtures. On voit des arbres
fruitiers à proximité du village de Cornet. Les feuillus et
épicéas ressortent en sombre. Ils sont installés en
bordure de cultures et sur les zones de plus grande pente.
Nous examinons ensuite, les deux illustrations du haut
des pages 10 et 11 ; de ce fait,
nous avons progressé en
altitude. L'étage de cultures fait suite au précédent sur
le versant au soleil couchant. A l'opposé, au levant, il monte bien plus
haut et entoure, par exemple, le village de Quarante Planes à
Dans
leur terroir, nos ancêtres vivent directement et indirectement dans et
par un monde végétal décrit sommairement ici. Leur
activité rurale habituelle leur impose des déplacements à
pieds sur des pentes plus ou moins raides. La marche est inscrite dans leur
corps. Pour monter ou descendre, pas question d'aborder le relief par le chemin
de plus grande pente mais en suivant des lacets en montant, leurs raccourcis en
descendant et peut être des raccourcis de raccourcis. L'allure, le
balancement des bras, la longueur de l'enjambée donnent au marcheur son
efficacité.
En
se déplaçant, notre marcheur peut laisser son esprit vagabonder ;
certains seront peut être rappelés à leur appartenance
chrétienne, par des croix dressées à certains endroits et
ceci jusque dans les alpages, comme ci-contre.
du Fey (12) jusqu'à Cornet :
les villages « du bas
».
...jusque dans les
alpages..
(11) Le site, est ainsi dénommé,
sur la carte de l'État-Major sarde, éditée de 1854
à 1870 [ Cf. ASPORD ( R.), 2003, page 8 ].
Nous ne le quitterons pas, ici , pour
descendre vers l'Isère et y rencontrer à Le Bois et à
Aigueblanche, des vignes appartenant à des Avancherains. Ceci est
l'objet d'un souvenir de jeunesse.
(
Cf. infra annexe 5, page 52.)
(12) Le nom usuel, « fayard », est à l'origine du toponyme
« Le FAY», porté sur l'entête de cette carte postale.
La variante actuelle,
« FEY» identifie les deux
villages, « Le Fey-dessus » et « Le Fey-dessous».
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