F. 3. DES
PRATIQUES EN HARMONIE AVEC
Comme
nous avons pu le constater précédemment, nos ancêtres agissent
en respectant des pratiques propres à la religion catholique et forment
ensemble une communauté structurée, la paroisse. Ces pratiques
couvrent tous les moments, que ce soit la journée, la semaine,
l'année et les grands évènements de leur vie.
F. 3.1. Des pratiques quotidiennes
Les
prières, récitées des le matin pour commencer la
journée et le soir pour la finir, visent à placer chacun sous le
regard de Dieu et demande le soutien des Saints ; une pratique variable suivant
les familles
F. 3.2. Les
messes.
Ces
offices expriment sous des formes liturgiques requises, le renouvellement du
sacrifice, sur la croix, de Jésus le Christ.
F.3.2.1. Les messes
dominicales.
Au
début du siècle dernier, cet évènement hebdomadaire
rassemblait dans l'église un grand nombre de villageois. Le dimanche
était respecté comme jour de repos mais toutefois, en
période de fenaison, si une pluie orageuse menaçait des foins
coupés, le curé levait l'interdit et autorisait le travail de
ramassage.
F.3.2.2. Les messes avec
une intention spéciale.
Nous
avons trouvé sur un certain nombre
de testaments, des demandes de célébrations de messes plus
ou moins nombreuses, pour le repos de l'âme des testateurs (25).D'autres
peuvent être demandées pour les défunts d'une famille et
réunissent alors en semaine
les proches, leurs voisins et amis. Un an après la mort d'un
pratiquant, c'est la messe du bout de l'an.
F. 3.3.Les fêtes importantes dans
l'année.
Elles
rompent quelque peu la succession des réunions hebdomadaires car ces
fêtes sont l'objet de pratiques paroissiales différentes de celles
des dimanches courants. Il y aura en particulier une procession : pour les
Rogations ( Rogachons, afin de demander une
bonne récolte), pour
( Féta Bondj ), pour le Quinze Août (Féta dè
Pour
les villages,. le jour de la fête du Saint protecteur, il y a messe
locale et peut être visite des paroissiens, par le curé (Cf.§
F.2.2.3 ).
F. 3.4. Les évènements essentiels de
la vie.
Le
début et la fin de la vie sont célébrés dans
l'église par la famille et les amis. Ce sont respectivement le
baptême et la sépulture que nous avons détaillés,
avec le mariage, sur un précédent cahier (26).
Procession du Quinze- Août
Nous sommes ci-dessous, dans
la troisième décade du siècle dernier, sur la voie
principale du chef-lieu avec en arrière plan le café Mermin.
Cette marche, accompagnée de chants, est une cérémonie
religieuse collective et solennelle. On va voir que la place de chacun est bien
fixée.
Le
porteur de la croix, ouvre ce défilé, immédiatement suivi
par un groupe d'enfants de chœur qui tient une petite hampe avec une
traverse, un voile et deux cordelettes. Viennent ensuite de nombreuses femmes
avec le haut de leur costume traditionnel plus on moins dissimulé sous
un voile blanc.
Elles
sont groupées derrière les bannières de leurs
confréries respectives, du Rosaire ou du Saint-Sacre-ment. On entrevoit
à l'extrémité de cette file, la statue de
Le
clergé, les hommes et les autres paroissiens marchent ensuite. La fin de
ce long cortège se place alors dans les parages du cimetière.
(25)Archives familiales avec :
Anne MURAZ en 1818, Claude VIRLAZ et sa femme Marie PATISSIER en 1819,
François ASPORD en 1849.
(26)
ASPORD, (R.) 2005.
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